Un rapport présenté par un groupe d’ONG et de syndicats montre qu’il est possible de réduire drastiquement le chômage tout en renforçant les secteurs nécessaires à la transition écologique en créant un million d’emplois pour le climat. Dans l’article de Laure_Hanggi sur Reporterre, Maxime Combes rappelle que « la transition climatique doit se faire en améliorant ou préservant les conditions sociales des personnes qui travaillent dans les secteurs qui vont être touchés ». Nous vous invitons à lire ce rapport (https://reporterre.net/La-transition-ecologique-creera-un-million-d-emplois-annonce-un-rapport).

Certes il est urgent de lancer un plan de relance au service de la transition écologique dans certains secteurs (logement, énergie, alimentation). Mais nous devons aussi changer notre rapport au travail comme y appellent les penseurs de l’écologie politique et les écoféministes. Dans Reporterre, Jean Gadrey esquisse quelques pistes pour désintensifier le travail : réduire le temps de travail, abaisser l’âge de la retraite et instaurer des périodes sabbatiques rémunérées. (https://reporterre.net/La-reduction-du-temps-de-travail-est-un-des-grands-moyens-de-creer-des-emplois).

Pour Alexis Cukier, dans Non Fiction, réduire la centralité du travail ne suffit pas pour lutter contre le dérèglement climatique. Il faut le transformer radicalement, pour le mettre au service d’objectifs politiques démocratiques et écologistes (https://nonfiction.fr/article-9380-entretien-avec-alexis-cukier-a-propos-de-quest-ce-que-le-travail.htm).

Dans Reporterre, Geneviève Azam nous invite à revaloriser les activités de soin, d’attention, d’éducation, de réparation, historiquement délaissées aux femmes, au détriment de tâches jugées + nobles telles que l’extraction, la production, l’accumulation. Azam montre également le caractère profondément écologique de la grève : elle limite non seulement la production mais nous permet de prendre le temps, de s’extraire de la cadence infernale du monde industriel et de tisser de nouveaux liens de solidarité (https://reporterre.net/La-greve-est-ecologique-elle-limite-la-production).

Maingault appelle à développer des formes économiques nouvelles avec un secteur public puissant et une économie sociale et solidaire pluraliste. Comme lui, nous pensons qu’il faut renoncer au profit et à l’accumulation comme but prépondérant de l’activité (https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2006-1-page-121.htm).

Grève Générale et Marche pour le climat sont les deux faces d’une même pièce pour réfléchir à un autre rapport à la Terre et au travail, et bouleverser en profondeur la société capitaliste et productiviste.

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